Voici le plus vieux document connu parlant d'un Sarcher :
Sarchère : F. Cne de Longuefuye - La Sarchière, 1404 (Arch. de la M. E) - La Sarchère (dans tous les textes) - La Charchère (Dict. topog.) - Fief et domaine mouvant des Courans et qui comprend en 1490 : " maison, terre, prés, jardin, pasture, bois, fief, juridiction, seigneurie, devoirs, cens, rentes." Guy de Laval et Marguerite Machefer, en 1405, y assignent une rente de trois setiers de seigle à l'abbaye de Clermont. - En furent sieurs : Macé Sarcher, 1405, 1409. - François de la Pommeraye, seigneur du Verger, acquiereur de Jacques Sarcher, 1490. Jean Beuzet et Mathurin Lamoureux, acquereur, 1521. - Jacques Leroy, mari de Françoise Beuzet, Jean Leroy, Jean Barrault, mari de Simonne Leroy, vendent à Marie Chalopin, 1576. - François Allaire, 1638. - André Allaire, 1732. - Jean Cadock, garde du roi dans la compagnie écossaise, chevalier de Saint-Louis, 1785.
Cab. Louis Garnier. Angot A., Abbé, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne.
Charchère (La) f. commune de Longuefuye. La Sarchière 1404 (Arch. de la Mayenne, serie E) Fief vassal de la seign. de Ruillé-Froidfonds.
Dictionnaire topographique de la France, departement de la Mayenne (1878)
On pourrait se demander qui a donné son nom à l'autre. L'abbé Angot, dans l'introduction de son dictionnaire, nous donne un élément de réponse :
"... Les defrichements amenèrent la création d'un nombre de fermes et de domaines superieurs à ce que l'on connaissait jusqu'alors.
On reconnait le plus grand nombre de ces localités nouvelles à des noms dérivés de noms propres d'homme, celui de leur premier possesseur, augmenté des finales ières ou erie. Ces desinences n'étaient pas inconnues aux époques anterieures, mais repondaient à une même forme latine et avaient une autre signification. La Ferrière, Avenières, Fromentière, designaient des lieux abondants en minerai, en avoine, en froment. Les noms de la nouvelle éclosion si féconde contiennent toujours un nom d'homme. On ne les trouvent qu'exceptionellement en dehors de l'ouest de la France parce que partout ailleurs le sol avait été mis en culture bien anterieurement. Chez nous, on n'en compte pas moins de 8000. M. d'Arbois de Jubainville se demande à quelle date ils ont pu aparaitre. Je repond que presque tous se sont formés du XIème au XIIIè siècle.
J'ajoute comme une remarque interessante qu'à leur formation ont présidé des regles logiques et qui supposent encore une notion confuse de lois de la phonétique. Les noms propres qui indiquent une profession, une fonction, une dignité, donnent leur noms locaux en erie : la Maçonnerie, la Couverie, la Compterie, la Preterie, etc.. Tous les autres forment des noms en ière : la Normandière, la Renardière, la Renaudière sauf pourtant le cas où le mot radical a une finale en er qui par euphonie amène la desinence en erie : la Besnerie, la Gauterie, la Rogerie, ..."
Comme la ferme a un nom se terminant en ère (ou peut-être ière), on peut penser que sa création est anterieure à la période de defrichement. Si ça avait été le nom de la personne qui avait donné le nom à la ferme, elle se serait appelé "sarcherie". Reste à savoir maintenant ce que signifiait "sarch..."